Les évènements de la Révolution.

Publié le par smartfox

     Les manifestations n’ont pas connu la même ampleur dans tout le monde arabe. Certaines ce sont faites de manière pacifique et d’autres se sont transformées en guerres civiles. Certaines avaient pour cibles les gouvernements et la politique en place alors que d’autres dénoncer seulement les fléaux socioéconomiques (misère, cherté de la vie, chômage, injustice…). Sans parler des pays qui ont échappés à ce processus.

Nous allons donc dans cette partie revenir ensemble sur les évènements importants de la Révolution Arabe.

 

 

Voici un rappel des évènements clés pour mieux comprendre et cerner le Printemps Arabe.
 

1969: Le Libyen, Mouammar Kadhafi prend le pouvoir après avoir renversé la monarchie.

1978: Ali Abdullah Saleh est nommé président de la République arabe du Yémen.

1981: Après l'assassinat d'Anouar al-Sadate Hosni Moubarak monte au pouvoir en Egypte.

1987: En Tunisie, après la destitution de Habib Bourguiba, Zine el-Abidine Ben Ali  arrive au pouvoir. Il est réélu en 2004 pour la quatrième fois.

 

1999: Abdelaziz Bouteflika devient le président d'Algérie. Il est réélu en 2004.

    Au Maroc, après le décès de son père Mohamed VI est monte sur le trône.

2000: Bachar al-Assad succède à son père (président de la Syrie depuis 1970) après son décès.

La révolution:

2010: 17 décembre: En Tunisie, Mohammed Bouazizi, jeune vendeur ambulent de fruits et légumes, est victimes de violences policières s'immole par le feu.

Cet acte désespéré provoque alors la colère des Tunisiens qui commence à protester pour des réformes sociales et économiques. S’en suit des protestations en Algérie, qui sont réprimées par les forces anti-émeutes,  et au Yémen.

2011: 13 janvier: Comme un effet domino les contestations se propage en Mauritanie et en Libye où le président interdit tout rassemblement.

 14 janvier: Après un mois de manifestations le président Ben Ali quitte le pouvoir tunisien et s'enfuit en Arabie Saoudite.

 25 janvier: Malgré l'instauration d'un couvre-feu et la répression, les contestations se propage le peuple égyptien réclament pain, liberté et justice sociale".

  Les mouvements d'insurrection se propagent dans une moindre mesure en Jordanie contre la cherté de la vie, le roi Abdallah II renvoie son gouvernement le 1er février.

Quelques jours plus tard le président yéménite annonce ne pas se représenter aux prochaines élections présidentielles et il dissout le gouvernement à son tour.

  29 janvier: L'armée égyptienne se déploie dans la place Tahrir au Caire. Le 31 elle déclare qu'elle n'usera pas des armes contre la population car elle juge les revendications "légitime".

 1er février: 8 millions d'égyptiens se mobilisent pour manifester leur mécontentement. H.Moubarak fait savoir qui ne se représentera pas aux élections et il promet des réformes constitutionnelles.

Les jours suivant les contestations syriennes sont limitées par le régime répressif et au Bahreïn des mouvements de grève contrés par le roi qui distribue l'équivalent de 2000 euros à chacune des familles bahreïniennes. 

11 février : Hosni Moubarak, président égyptien depuis presque 30 ans, quitte le pouvoir. L’armée annonce qu’elle assurera la continuité du pouvoir via le Conseil supérieur des forces armées le CFSA, elle s’assurera aussi de la tenue des futures élections libres.

15 février : Une seconde vague de contestations en Libye sévèrement réprimée.

16-20 février : Pour répondre aux mouvements d’insurrection des populations en Irak, le Premier ministre Nouri al-Maliki annonce qu’il ne renouvèlera pas de troisième mandat.

18 février : Les insurgés libyens s’emparent de Benghazi (deuxième ville la plus importante en Libye après Tripoli) qui devient leur fief. L’armée compte de nombreux abandons de la part de certains soldats.

20 février : Des manifestants exigent des réformes politique au Maroc.

24 février : En Algérie l’état d’urgence en vigueur depuis 1992 est levé.

27 février : Un Conseil national de transition (CNT) est formée à Benghazi, en Libye. Le 10 mars, la France est le premier pays à le reconnaitre comme «  seul représentant légitime » de la Libye.

1er mars : Début de la contre-offensive khadafiste en Libye.

3 mars : Annonce de l’élection d’une Assemblée constituante en Tunisie qui a lui le 23 octobre.

9 mars : Le roi du Maroc  annonce la création d’une commission chargée de réformer la Constitution. Les manifestations se poursuivent jusqu’en juin.

14mars : Début de l’opération Bouclier de la Péninsule des troupes saoudiennes  de la force commune du Conseil de coopération du Golfe interviennent à Bahreïn à la demande du pays, suivis par des troupes émiraties et qataries.

17 mars :Adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 1973 qui a pour but de protéger la population libyenne des bombardements en créant une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays. Elle prévoit les gels des avoirs de Khadafi et de sa famille.

19 mars : En Libye début de l’opération l’Aube de l’Odyssée : des raids aériens de la coalition internationale composée des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, de la Belgique, de la Norvège, du Danemark, des Pays-Bas, du Qatar, du Canada et de l’Italie.

23 mars : Le président Saleh propose l’organisation d’un référendum constitutionnel, des élections législatives et présidentielles avant la fin de l’année 2011, au Yémen.

24 mars : En Syrie le gouvernement propose une hausse des salaires et la libération de protestataire, ce qui ne calme pas les contestations durement réprimées.

31 mars : L’OTAN prend le commandement des opérations militaires internationales menées en Libye.

 

 

      En résumé:


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 images--1-.jpg  NO YOU CAN'T !

  En Tunisie et en Egypte c’est la colère et la pression venue du sous-prolétariat ajouté au refus de l’armée de soutenir « à n’importe quel prix » les régimes qui ont engendré la chute des deux chefs d’Etat Ben Ali et Moubarak. En effet, une grande mobilisation à lieu regroupant des jeunes, des hommes et des femmes qui dénoncent le chômage de masse, un fléau social qui persiste depuis quelques années, la cherté de la vie et des denrées alimentaire. 

Rappelons que c’est suite à l’immolation de Mohamed Bouazizi que les contestations ont commencé, la population  dénonce ainsi la corruption policière et l’injustice. Le peuple s’en prend tout particulièrement au gouvernement et surtout aux présidents. En Tunisie, berceau du Printemps arabe, on entend des slogans hostile à Ben Ali : « Ben Ali dégage ! » ou encore « Ben Ali dehors ». Ces manifestations sont accompagnées de mobilisation de grève notamment des avocats tunisiens.


L’occupation de  place Tahrir, symbole de la révolution égyptienne, montre l’importance de la mobilisation : environ deux millions de personnes se sont réunis le 1erfévrier 2011. L’absence de leadership est un point à souligner.En effet lors des rassemblements il n’y a pas de personnalité qui mène les contestations, c’est bien le peuple d’en bas qui se révolte et qui montre son mécontentement.

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En Libye, en Syrie ou encore au Yémen les violentes contestations ont été fortement contrées par l’armée (répression, couvre feu, attaque contre les civils…). En Libye les mouvements de manifestations se sont transformés en guerre civil : pro-Kadhafi contre anti-Kadhafi  mène un véritable combat avec l’usage massif d’armes. En mars 2011,  à l’initiative de la France, du Royaume-Unis et des Etats-Unis et avec l’accord de l’ONU, une intervention militaire dans le ciel libyen à lieu afin d’assurer la protection des populations civiles. Cette intervention étrangère va engendrer la chute du leader libyen Kadhafi.


Le Maroc et dans une moindre mesure la Jordanie et l’Oman ont tentés de contrer ces mouvements par des réformes  ambitieuses. Dans ces pays la population ne conteste pas la monarchie mais elle aspire à des réformes politiques concernant le gouvernement. Dans le cas du Maroc qui avait certes connut des contestations mais plutôt  pacifiste, c’est réforment institutionnelle acceptées par le peuple via référendum, ont notamment contribué à réduire les pouvoirs du roi ou encore à reconnaitre officiellement la  langue Amazigh parlé par un grande partie des marocains.

L’autre moyen de contrer la colère du peuple c’est « l’achat de la paix social ». Ca a été le cas en Algérie et dans certains pays du golfe qui ont connu des contestations (Bahreïn, Arabie Saoudite, Oman). Grâce au revenu énergétique ils ont augmenté la fonction distributive c'est-à-dire une augmentation de salaire, de subvention ou encore la mise en place d’une assurance chômage et la création de 100 000 emplois en Arabie Saoudite.

Nous pouvons faire référence à ces pays de la zone arabe qui ont échappés au Printemps Arabe où du moins qui ont connut des mobilisations beaucoup moins importante que dans les autres pays pour différentes raisons. Soit ils étaient protégés par l’abondance et la richesse comme le  les Emirats Arabes Unis ou encore le Koweït. Soit ils étaient déjà préoccupés par leur problématique comme c’est notamment le cas pour la Palestine, le Liban et l’Irak.

 

 

 

 

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