Contexte politique.

Publié le par smartfox

 

Afin de mieux cerner les causes qui ont poussé les peuples arabes à se révolter nous allons étudier dans un premier temps le contexte politique puis dans un deuxième temps la situation socio-économique du monde arabe.

 

Les régimes politiques de cette région sont très souvent désignés comme autoritaire  c’est par diverses moyens (propagande, encadrement de la population, répression) qu’ils cherchent la soumission et l'obéissance de la société tout en imposant leur idéologie.

Certes, il est vrai que qualifier ces régimes de totalitaire serait excessif mais nous ne pouvons pas dire que ce sont des démocraties libérales. Par ailleurs, l’exercice du pouvoir n’est pas le même dans tous les pays et tous n’ont pas la même forme de régime, c’est pourquoi il est nécessaire d’établir une typologie des pays.

 

Tout d’abord nous pouvons remarquer que le partage des trois pouvoirs n’est pas respecté, l’essentiel du pouvoir est entre les mains du chef de l’Etat. En Syrie, le président peut nommer les ministres,  modifier la constitution, déclarer la guerre, déclarer l’Etat d’urgence et amnistier, en bref il détient à la fois le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le judiciaire.

Au Maroc la Constitution délimite le pouvoir du roi : le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement, le pouvoir législatif par les chambres des représentants et le pouvoir judiciaire par la Cour suprême. Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du Parti vainqueur des élections législatives. Il nomme les autres membres du Gouvernement ; peut mettre fin à leurs fonctions soit à son initiative soit à celle du Chef du Gouvernement, il préside le Conseil des Ministres et il est le Chef Suprême des Forces Armées Royales.

En Arabie Saoudite le pouvoir du roi est limité par la charia et les traditions saoudiennes. Il existe une assemblée consultative mais son pourvoir est restreint.

 

            Le pluralisme politique n’existe pas et la protection des parties d’opposition n’est pas assurée dans certains pays : c’est le cas de  l’Arabie Saoudite où seules quelques parties aux pouvoirs très restreints existent et où l’opposition est bannie. En Jordanie le pluralisme n’a été légalisé qu’en 1992.

 

Le refus de l’alternance du pouvoir est un point à souligner. En effet certains dirigeants arabes sont aux pouvoirs depuis près de 40 ans. Kadhafi est l’exemple même de la longévité présidentielle arabe : c’est le chef d’Etat qui a le plus longtemps gouverné dans cette région, de1969-2011, soit 42 ans ; les présidents Egyptiens, Yéménite, Tunisien, en ont fait de même et dans une moindre mesure les présidents  algérien et syrien : ils sont tous au pouvoir depuis plus d’une dizaine d’années.

 

 C’est par différents moyens que les dirigeants ont accédé au pouvoir. Mis à part les monarques héréditaires (jordaniens, marocains, saoudiens, et bahreïnis) qui  sont montés sur le trône suite au décès du roi, la prise du pouvoir des autres dirigeants s’est soit fait par un coup d’Etat pour le dirigeant libyen soit par des élections législatives. Ces dernieres ne sont guère transparentes et  très controversées, elles ne sont qu’une façade à la démocratie et ne servent qu’à légitimer le régime et à « endormir les citoyens ». 

Le népotisme est aussi présent dans ces sociétés. Les familles au pouvoir ont souvent la main mise sur tous les secteurs économiques (banque, transports, immobilier, tourisme …) comme la famille Kadhafi ou le clan Ben- Ali Trabelsi. Ainsi, ce sont les familles régnantes et leurs proches  qui se partagent les richesses du pays. Ce détournement  de l'utilisation du pouvoir public dans le but d'en retirer des avantages illégaux  par le gouvernement est fréquent : c’est la corruption politique.

 

 Sur le plan intérieur, les libertés des citoyens sont très restrictives et les droits de l’homme ne sont souvent pas respectés. Ainsi, dans certains pays, la liberté de religion est niée, en Arabie Saoudite pays ultraconservateur, seul l’Islam est autorisé et l’apostasie de l’Islam est passible de peine de mort. La censure est exercée  notamment dans les médias et la presse.

 

 Ces Etats policiers utilisent la police et l’armée pour maintenir l’ordre ainsi que la répression dans le but d’éviter tout soulèvement de la population.

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